LETTRE OUVERTE A MONSIEUR PHILIPPE LEROY PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL ET DE LA MDPH

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL ET DE LA MDPH

 

Monsieur Leroy,

 

Marylène, ma sœur trisomique a eu l’occasion de vous remettre en main propre, un courrier lors de l’inauguration de la rue principale de Rochonvillers le 10 Octobre 2010.

Nous évoquions alors les difficultés que nous rencontrons au quotidien avec les services de la MDPH que vous présidez.

Depuis, je fus licenciée de mon emploi d’auxiliaire de vie par l’udaf, suite a une décision de la CDAPH de modifier le plan d’aide humaine, pour être replacée au statut d’aidant familial dédommagée.

J’ai contesté cette décision, mais la MDPH n’en a pas tenu compte, l’UDAF (alors temporairement tuteur) m’a demandé de démissionner, ce que j’ai évidemment refusé, elle a donc décidé de me licencier au lieu de contester cette décision et faire les démarches nécessaires auprès de la MDPH et de l’URASFF, ce qui a abouti (pour faire court) au prélèvement par l’UDAF de 1000 euros sur le petit livret de Marylène pour payer l’URSAFF.

Elle a eu également le plaisir de se voir convoquée personnellement par un huissier pour payer ce retard (une fois n’est pas coutume elle fût traitée comme quelqu’un de « normal »), les intérêts et frais lui sont encore réclamés.

J’ai également effectué une demande de placement en Belgique voici plus d’un an qui a ce jour n’a pas abouti, car le chef du service au CG estime la demande de Marylène (ma fille)  « NON PRIORITAIRE ».

Quels sont selon vous les critères de priorités ?

Nous avons à notre charge la garde permanente 24/24h d’une personne (fut elle ma sœur) déficiente mentale depuis 4 ans, la MDPH estime que ses besoins sont couverts tant au niveau du ménage, de l’entretien, des soins, de la surveillance, des loisirs, de l’occupation. Etant son tuteur, j’assure également les démarches administratives a titre gracieux ainsi que la gestion de ses ressources AAH et PCH. Après avoir accueilli maman pendant ses derniers mois de lucidité, avant que la maladie d’Alzheimer l’emporte, devons nous également assumer seuls cette charge qu’est une personne déficiente mentale ?

Qu’en est-il de sa dignité ? Ne peut-elle également prétendre à une vie « sociale » parmi des personnes comme elle ? Doit-elle finir sa vie sur les listes d’attentes des établissements de Moselle, après avoir passé plusieurs années sur les listes d’attentes ardennaises ??? COMBIEN de formulaires devrais-je encore remplir pour trouver une solution équitable pour nous tous.

Alors je réitère ma demande, quels sont selon vous les critères de priorités.

Tous les éléments de ce dossier sont sur les bureaux de la MDPH, je ne peux croire qu’en ayant PERSONNELLEMENT sollicité le Président du Conseil Général cette situation n’évolue pas.

Je vous prie d’agréer Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.

 

Anna Hourlay

 

 

 

 

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